Le liège & le chêne liège
Le chêne-liège (Quercus Suber) est un arbre unique en son genre car son écorce, le liège se régénère une fois extraite. Cette délicate opération d’écorçage, confiée à des spécialistes, sera répétée tous les 9 ans, période durant laquelle les arbres ne seront jamais coupés ni endommagés.

L'utilisation du liège est un avantage pour l'environnement

Environ 300 000 tonnes de liège sont extraites tous les ans, le Portugal assurant approximativement 52,5% de la production mondiale. La plus grande partie de ce liège (68%) est transformée en bouchons. En tant que produit végétal, le liège travaillé continue à retenir du carbone (moitié de son poids sec, soit environ 1,7 g de carbone par bouchon naturel ou 6,2 g de CO2), et ce pendant une période plus ou moins longue selon les processus de traitement des déchets institués par chaque pays ou région. Cette fonction ne s’achève qu’avec l’incinération et le refoulement du carbone sous la forme de CO2 vers l’atmosphère.

Une étude menée par le cabinet PriceWaterHouseCoppers/Ecobilan mise en œuvre par Corticeira Amorim il y a deux ans compare le cycle de vie des bouchons en liège à celui des capsules en aluminium et autres obturateurs en plastique. Elle conclut que, concernant l’émission de gaz à effet de serre (facteur clé du réchauffement climatique) et la production, l’utilisation de chaque obturateur en plastique émet 10 fois plus de CO2 qu’un bouchon en liège et celle d’une capsule en aluminium 26 fois plus. Les bouchons en liège présentent aussi des avantages environnementaux par rapport aux obturateurs alternatifs au niveau de la consommation de ressources naturelles, des émissions de gaz et particules vers l’atmosphère, des rejets de produits polluants dans l’eau et de la production de déchets.
Autre aspect particulièrement important : l’extraction du liège a un effet minimum sur le stock et sur le bilan en carbone des montados. En effet, on estime que le liège qui est extrait tous les 9 ans des chêne-liège représente environ 4% de la production de biomasse totale des arbres pour une période identique. Ce qui signifie que l’exploitation du liège dans le montado n’a pas d’impact sur la fonction de puits de carbone de l’écosystème, au contraire des forêts exploitées pour le bois, où les arbres, véritables réservoirs de carbone, sont abattus. Ainsi, si l’on admet que 10 hectares de montado pemettent de produire la matière première nécessaire pour fabriquer 1 tonne de bouchons, cette surface de montado retiendra près de 32,2 t/ha de CO2 par an. Cette valeur correspond à une émission annuelle de CO2 vers l’atmosphère d’environ 7 voitures émettant en moyenne 182 g CO2 par km et parcourant annuellement 25 000 km.