Le Saviez-vous n°2 : C’est à Dom Pierre Pérignon, inventeur du Champagne, que l’on doit l’idée géniale du bouchon de liège !
Cela fait des siècles que le bouchon de liège naturel est le plus fidèle ambassadeur du liège.
Le vin et le liège sont deux produits qui se complètent depuis longtemps. C ‘est ce que prouve une
amphore datant du 1er siècle avant JC trouvée à Ephèse ; celle-ci était bouchée d’un bout de liège et
contenait encore des traces de vin...
L’effondrement de l’Empire Romain marque la fin de l’usage des amphores et les Gaulois inventent le tonneau qui sert aussi bien à la garde du vin qu’à son transport. À cette époque, le vin est tiré directement du fût pour être servi en pichet.
C’est bien à Dom Pierre Pérignon (1638-1715), grand inventeur du champagne et procureur de l’Abbaye d’Hautvillers près d’Épernay, que l’on doit l’idée géniale d’avoir remplacé les anciennes chevilles de bois entourées d’étoupe par le bouchon de liège. On raconte qu’il aurait observé les moines revenant de pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle qui bouchaient leur gourde à l’aide d’un morceau de liège.
Dom Pérignon, futé, comprit que ce matériau léger, élastique, souple, quasiment imperméable et imputrescible assurerait parfaitement le bouchage des bouteilles de champagne... On s’aperçut alors que le vin mis en bouteilles de verre bouchées avec du liège se bonifiait...
Pour preuve... 145 bouteilles de Champagne (Heidsieck, Juglar, Veuve Clicquot Ponsardin) vieilles de plus de 180 ans ont été repêchées au sud de l’archipel d’Aland, au cœur de la mer Baltique en juillet 2010. Ces bouteilles faisaient certainement partie d’une cargaison partie du nord de la France et qui faisait route vers la Russie. Plus concrètement, ces bouteilles étaient destinées à Catherine II de Russie. En effet, la trace d’un navire acheminant des présents français a été perdue entre la France et la Baltique. Ce qui correspondrait à l’endroit de la découverte. Après tant d’années, un tiers des bouteilles sont non seulement buvables mais aussi « fantastiques », selon un expert suédois du champagne, qui les a toutes goûtées avant qu’elles ne soient dotées de bouchons neufs.